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Peut-on encore être heureux après Candide ?

   Nous allons étudier et comparer la vision du bonheur dans le roman d'Alain Monnier Tout va pour le mieux et dans celui de Voltaire Candide ou l'Optimisme.

Bonheur : L'inquiétude, le stress, la souffrance et le trouble sont totalement inenvisageable car le bonheur est une courte ou longue période de complète satisfaction, sérénité et de plénitude. L'esprit du corps se sent équilibré.

    Le paradis pour Candide serait de vivre « aux côtés de mademoiselle Cunégonde, de la voir tous les jours et d'entendre son maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province » (Chapitre I page 27). Il possède aussi un précepteur qui l'aide dans ses études ainsi que dans la philosophie de la vie. Il mène une belle vie bien entourée de Cunégonde et de ses amis. Il existe un amour fou et passionné entre elle et lui. Peu importe ce que les autres personnes peuvent penser ils vivent au jour le jour leur amour. Leur lieu d'habitat se trouve à Thunder-ten-tronch où leur bonheur ainsi que leur épanouissement sont à leur apogée. Se serait presque un monde idéal à leurs yeux, car au début ils consommaient leur amour, sans vraiment penser aux conséquences qu'ils pourraient se produire. Cette idéalisation est cassée, rompue lors de l'expulsion de Candide par le baron, il n'a pas pu résister à la tentation de la chair. Il a succombé à de nombreux périples, accompagné ou seul, juste pour retrouver sa belle Cunégonde. Beaucoup de raisons aurait du le décourager mais il a gardé son optimisme. Un optimisme exemplaire.

        Le paradis pour Benjamin serait qu'Astrid l'aime autant qu'il l'aime: « Il en est amoureux, ce n'est pas réciproque » (Chapitre I page 11). Malgré cela il vit dans un petit cocon bien encadré de ses parents ainsi que de l'institution scolaire. Il possède énormément de diplômes qui pourront lui ouvrir de nombreuses horizons. Il est aidé de ses parents qui le soutiennent moralement et financièrement. Il est aussi aidé de son coach Thims qui a pour rôle de le soutenir et de lui faire accumuler des connaissances. Le jeune homme est amoureux d'Astrid qui ne ressent pour le moment que de l'amitié envers lui, mais cela va changer au cours de l'histoire. Ce garçon possède beaucoup de motivations malgré les nombreuses péripéties qui lui sont arrivées. Il a réussi à garder un optimisme foudroyant !


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***

        Candide arrive en El Dorado après de nombreuses mésaventures. A vrai dire il se retrouve au paradis dans une sorte d'utopie (=monde idéal qui n'existe pas), à ses yeux. Il va y trouver :

- Du confort

- De l'argent

- De la nourriture à volonter

- De l'affection

- Un monde idéal

- Un monde sans encombres et sans problèmes

  Mais il y a toujours un problème, et oui il doit bien repartir et quitter cet endroit paradisiaque pour retrouver Cunégonde. Cette utopie s'oppose un peu au paradis fiscal. 

Paradis fiscal Le paradis fiscal est un territoire sans fiscalité ou à faible fiscalité en comparaison avec les niveaux d'imposition existant dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Gérard Depardieu est parti de la France pour s'en aller en Russie pour cause d'un excès important d'impôts. 63% des Français désapprouvent son départ de France pour des raisons fiscales !

     Benjamin sauve les enfants du gouverneur très courageusement. Celui-ci pour le remercier lui offre le paradis fiscal ! Il s'agit plutôt d'un monde réel, qui peut vraiment exister, au contraire de l'utopie de Candide. Le paradis fiscal ne peut pas totalement être considéré comme une utopie, car dans la vraie vie on pourrait vivre comme cela. Mais toujours est-il qu'il doit s'en aller retrouver Astrid et la délivrer.

    Le coach Thims se moque du bonheur simple : « Il étaient juste cinéphiles, mais la pension coûte 200 euros par mois au lieu de 2 000 euros en France ! »(Chapitre VII page 52) et « Je leur envoie quelques DVD de films français car ils supportent mal […] choucroute... (Chapitre VII, page 53) tout cela fait référence à la tradition, au passé, à la gastronomie française et aux racines.  Il a une autre idée du bonheur, celle du marché, c'est-à-dire le travail, l'accumulation de l'argent et la réussite, baser sur le développement et le progrès. Il peut être mis en rapport avec la question d'actualité qui porte sur le paradis fiscal. Dans cette oeuvre, s'oppose ainsi deux visions du bonheur.

        Candide se voit être l'homme le plus chanceux et heureux du monde lorsqu'il retrouve tous ses amis ainsi que sa belle-aimée Cunégonde. Ils vivent tous ensemble mais l'ennui se fait vite ressentir ! Le caractère de Cunégonde devient insupportable ainsi que celui de la vielle femme. Candide est fort surpris lorsqu'il s’aperçoit de la laideur de sa femme. A la fin, ils travaillent tous ensemble afin de ne plus s'ennuyer. La dernière phrase du roman est: « Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. » Tout au long du conte, Voltaire a rejeté toute forme de dogmatisme et de doctrine. Or, le philosophe Pangloss apparaît souvent dans l'histoire afin de dire sans fin des raisonnements vides de sens. Il y a ici un contraste ironique entre Pangloss et Voltaire car il ne partage pas son point de vue. Voltaire préfère donner une vision du bonheur plus accessible et plus modeste.
En effet cette phrase est en fait une métaphore qui veut dire s'enrichir personnellement et développer notre savoir. L'image qu'on a du jardin rappelle l'incipit du conte ce qui crée un effet de clôture ou de boucle. Dans le jardin de Candide, c'est à l'homme de le cultiver, sachant que c'est la phrase du héros il met un terme au raisonnement de Pangloss tout en prouvant qu'il a grandit et mûrit. La fin de Candide est un peu décevante, les personnages se contentent du minimum ,on s'attendais à quelque chose de plus surprenant.

        Benjamin et ses amis reconstruisent des maisons sur des ruines ainsi qu'une église. Cela va les réunir davantage. Cette motivation à vouloir tout reconstruire évoque l'idée du bonheur, car tout le monde y participe et l'ennui n'est plus évoqué. A. Monnier nous laisse sur notre fin lorsqu'il dit: « C'est donc décidé, nous allons reconstruire et attendre ensemble... » (La dernière phrase du roman). On suppose qu'il pourrait y avoir une suite du roman, tandis que Candide est achevé. La fin de tout va pour le mieux  est plus dérangeante par rapport à celle de Candide  car on ressent plus le bonheur chez A. Monnier que chez Voltaire et cela devrait être le contraire.

Anaïs D.

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Bibliographie

Livre

MONNIER Alain, Tout va pour le mieux, Flammarion, 2012

VOLTAIRE, Candide ou l'Optimisme, Hachette, 1761

 

Site internet

Wikipedia [en ligne], disponible sur < http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradis_fiscal > (consulté le 16/03/2014)

Le Figaro [en ligne], disponible sur < http://www.lefigaro.fr/culture/2013/07/01/03004-20130701ARTFIG00465-gerard-depardieu-son-exil-fiscal-dur-a-digerer-pour-les-francais.php >

(consulté le 16/03/2014)




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