Licence Creative Commonscoach Thims astrid benjamin dedican tout va pour le mieux

 

La condition féminine

   Au XVIIIe siècle, même si la société chrétienne européenne a bien sûr évolué depuis le Moyen-Age, il y a des mythes qui perdurent :  la femme créée non pas en même temps que l'homme, mais à partir de l'homme... A partir de ce mythe, certains auteurs du XVIIIe siècle justifiaient les comportements des hommes à l'égard des femmes : la femme doit tout à l'homme, elle lui est soumise. Sans oublier que la femme est le symbole du malheur du genre humain : Eve qui, dans la mythologie chrétienne, incita Adam à manger le fruit interdit ! La femme est dite faible de par sa constitution, la femme est une tentatrice, les femmes, depuis longtemps, sont cause de nombreux malheurs. A la veille de la Révolution française, les mentalités n'ont pas beaucoup changé !
   Malgré quatre siècles d’écart entre Candide et Tout va pour le mieux, on peut voir que les femmes sont traitées presque de la même façon. Alain Monnier et Voltaire racontent la cruauté subie par les femmes avec quelques nuances.

Les atteintes au corps

   Cette violence est d'abord physique : ils racontent tous deux les violences subies par les femmes. Les femmes sont égorgées. Dans Candide, on leurs coupe les fesses, dans Tout va pour le mieux, les femmes sont frappées, presqu'à la mort. Ils mentionnent tous deux des cas d'abus sexuels et montrent que les femmes ne sont parfois qu'un objet de désir pour des hommes qui se servent de leur beauté pour gagner de l'argent : dans l'œuvre d'Alain Monnier, Astrid est forcée à se dévoiler publiquement ("Il se lassa, me donna à un de ses associés qui m'obligea à poser pour des photos et à tourner des films porno"). Dans Candide, deux personnages sont également victimes d'abus sexuels : Cunégonde («J'avais perdu connaissance, se mit à me violer», «une personne d’honneur peut être violée une fois») et la vielle («j’étais pucelle ; je ne le fus pas longtemps : cette fleur, qui avait été réservée pour le beau prince de Massa-Carrara, me fut ravie par le capitaine corsaire ; c’était un nègre abominable, qui croyait encore me faire beaucoup d’honneur.»).

   Dans les deux œuvres, il est beaucoup question de la sexualité. Bien qu’elle soit implicite dans l’œuvre de Voltaire(«Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent"), dans l’œuvre d’Alain Monnier elle est à la fois explicite et suggérée par le contexte et la tournure des phrases ( "il y a le monstre qui dévore tout et ne se rassie jamais. Il est gluant, inconsistant[...]de son existence", chap.24)

   Les atteintes à la liberté et à la dignité de l'être humain

   Dans l’œuvre d’Alain Monnier, la violence est aussi morale :

« Dans ce triste monde, elles ne sont que des proies, des morceaux de viande des dollars potentiels. Et si j'essaye de m'enfuir une nouvelle fois, ils me tueront sans hésiter et me l'on bien fait comprendre».

(Tout va pour le mieux, chap 24)

   Il évoquent aussi le traitement des femmes qui dans les deux œuvres sont esclaves ou traitées comme tel : elles sont achetées, c’est un trafic de femmes !

Une responsabilité partagée ?

   Enfin, d'après Alain Monnier, les femmes ne pensent qu'à elle et ne s'intéressent quà leurs petites personnes. Elles se préoccupent de leurs physique pour plaire et font des exercices pour être plus désirables, mais elles croient ensuite être inaccessibles, alors même que c'est tout le contraire !

Kassandra D.




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