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LA CHINE
dans Tout va pour le mieux

    Dans Tout va pour le mieux, la Chine est un des pays visités par Benjamin Dedican, accompagnant son supérieur M.Li afin de mieux comprendre ce qu'est réellement le monde des affaires.

   Lors de son voyage en Chine, Benjamin découvre premièrement le meilleur côté du pays : Pékin, une grande ville où se situe le quartier des affaires. Tout paraît démesurément grand, comme par exemple la tour aux cent quarante-trois étages qu'occupe l'homme d'affaires à qui M.Li et Benjamin doivent se présenter. A l'intérieur de cette tour, se tiennent un groupe de jolies jeunes femmes prêtes à accueillir les visiteurs, un mobilier moderne et un homme à qui tout réussit : un président, riche, ancien étudiant d'Harvard, bilingue, entretenant des relations amicales avec deux ministres chinois importants et réussissant dans le monde des affaires, accompagné de deux gardes du corps. En dehors de cela, le reste des habitants semble aussi être sans défauts : les étudiants sont studieux, les femmes sont souriantes, aucun d'entre eux ne se plaint et tous lui donnent une image agréable de la Chine. Ils semblent tous avoir le même caractère que M.Li : souriant et travailleur. Que ce soit à l'intérieur ou de l'extérieur, la Chine semble jusqu'ici être un pays proche de la perfection : sa description rappelle celle du château du baron de Thunder-ten-tronckh dans le premier chapitre de Candide.

                                                         

   Mais la Chine arbore un autre visage une fois qu'on a lu la première description : on apprend que les habitants ne se plaignent jamais, non parce qu'ils n'ont aucune raison de le faire, mais parce qu'on leur a appris à se taire : les habitants ne semblent pas être libres de s'exprimer en Chine : on peut donc apercevoir dans ce passage un des « mauvais » côtés de la Chine : le manque de liberté, la dictature.

   Une fois sorti de la ville, Benjamin doit visiter une usine dans la ville de Yanting. Le bâtiment décrit est totalement différent de la tour aux cent quarante-trois étages situé dans la capitale : « immense hangar blanc, parallélépipédique, sans fenêtre ». Malgré cela, l'auteur, de façon ironique, essaye de décrire l'usine comme un endroit plus agréable qu'il ne l'est vraiment :

«  Dedans, c'est joliment installé, avec des machines à coudre alignées sur des allées interminables et éclairées par des rampes de néons obliques... » 
«  et comme tout ce petit monde est autorisé à dormir sur place, il règne une ambiance bon enfant. »

    C'est en fait une usine de sous-traitants, dont les conditions de travail font parfois polémique en Europe.

    Benjamin fait ensuite face à des problèmes lorsqu'il essaye de prendre les transpots pour se rendre à Chengdu  : la population est si importante qu'il doit se battre pour atteindre les guichets.

   C'est une fois arrivé à Chengdu pour rendre visite aux parents de son ami dans une maison de retraite qu'il fait face à l'opposé de ce qu'il a vu dans la ville de Pékin : « Il traverse une zone pauvre et crasseuse, les rues sont jonchées de détritus, l'odeur est désagréable... ». Les employés ne parlent que le mandarin, contrairement au président parfaitement bilingue qu'il avait rencontré à Pékin. L'intérieur du bâtiment est lui aussi l'exact opposé de la tour de la capitale : « des lits alignés à l'ancienne et séparés par des rideaux trop courts ». Les parents Thims brisent aussi l'image qu'on se faisait de la Chine : envoyés en Chine par leur fils, ils croyaient habiter une villa luxueuse et ont finalement été accueillis dans une maison de retraite miteuse.

   Le retour à la réalité est le même que dans Candide, où il se rend finalement compte que tout n'est pas comme Pangloss l'avait dit, il existe toujours de mauvais côtés, rien n'est jamais parfait.

    La Chine a donc deux visages dans Tout va pour le mieux : celui de Pékin, la ville où les affaires fleurissent, le quartier des affaires habité par des personnes souriantes, donnant l'impression d'être heureuses en Chine, de grands bâtiments appartenant à de grands hommes d'affaires, et son deuxième visage, celui de la Chine des campagnes, complètement différent une fois qu'on sort des limites de Pékin, où les villes sont sales, boueuses, peu urbanisées, mais aussi les usines où travaillent hommes, femmes et enfants.

Léa L.




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