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Le capitalisme dans l'oeuvre

    Le capitalisme est un terme économique, juridique et sociologique apparu en Europe au cours du XVIème siècle.  C'est un système qui consiste en l'accumulation du capital (argent ou moyens de production destinés à produire ou à générer des bénéfices pour le détenteur) en s'appuyant sur les moyens de production privés, en particulier lorsqu'ils n'appartiennent pas à ceux qui les créent. Certaines démocraties libérales pensent que le capitalisme est un moyen où les biens sont déterminés aux moyens du marché libre (= la bourse). Le capitaliste, parvient à un maximum de bénéfices en accumulant et en reproduisant son argent. 

    Le capitalisme est lié au libéralisme, qui consiste, lui, à répondre aux exigences du capitalisme. En effet, le libéralisme économique a le même principe que le capitalisme puisqu'ils considèrent tous deux que le progrès est dû à la recherche du bénéfice et de l'intérêt personnel. Le libéralisme (ou le capitalisme libéral) permet aux individus de gagner de l'argent et de l'accumuler. Le libéralisme économique va dans le même sens que le capitalisme, ces deux termes se complètent. On peut également faire un lien entre libéralisme et capitalisme car ce dernier rend nécessaire l'intervention de l'État, qui est assuré par le libéralisme. 

   La mondialisation économique a été une étape dans l'accroissement du capitalisme, qui est devenu l'un des principaux systèmes économiques à partir du XXe siècle.
 

Benjamin et les tentations du capitalisme

    Tout va pour le mieux fait référence à l’économie de marché et au monde d’aujourd’hui car, ici, le capitalisme est lié au le travail. En effet, on s’aperçoit que le personnage principal, Benjamin Dedican, passe de promotion en promotion: du rayon poissonnerie à Chef de rayon à Clerfour, employé dans une PMI etc… Bref, il gravit les échelons très vite, il lui parvient même d’aller jusqu’en Chine et en Arabie Saoudite, ce qui permet à Benjamin d’accumuler ses capitaux et donc de devenir riche. 

     Dans Tout va pour le mieux, il s’agit également de capitalisme humain, du fait qu’il existe un capital intellectuel, composé de formation et d'éducation, d'études et de recherche, d'esprit d'entreprise et de management. Ce capitalisme humain est parfaitement illustré par Benjamin, puisqu’il a acquis énormément de diplômes et a traversé beaucoup d’épreuves dans le monde du travail.
 

Coach Thims : une caricature d'un célèbre économiste


                                            coach Thims pangloss monnier
 

    Adam Thims est un des professeurs de Benjamin, mais il est plus particulièrement son coach. Benjamin l’admire, puisqu’il est toujours de bons conseils et «détient» la vérité d’après lui. Le personnage d’Adam Thims est capitaliste car il professe que « le bonheur des hommes passe par un Grand Marché qui assure le libre-échange, et par de bonnes lois qui font respecter les contrats et les intérêts privés de chaque individu» (chap1) ce qui est la définition du capitalisme. Adam Thims est un personnage qui ne voit que par le capital, même lorsque Benjamin lui parle d’amour, Thims trouve toujours un moyen de se référer à l’argent, «chaque membre d’un couple doit évaluer les bénéfices et les pertes liés à leur union, faire un bilan précis des actifs et des passifs de chacun, prendre en compte les coûts de logement, de chauffage, les impôts locaux, intégrer la loi de finance» (chap1). D’après Martin, «Thims croit à une sorte de dieu dont la main invisible transforme le plomb des vices privés en or des vertus publiques.» «Un dieu appelé Marché qui fait le jeu de l’humanité sans que les individus aient le moindre effort à fournir». Adam Thims est un personnage économique. Thims est une sorte de transposition d’Adam Smith.

    Adam Smith est un personnage important du XVIIIème siècle, il est connu comme le père de la science économique et politique, il est également à l’origine des théories sur le capitalisme humain. On peut donc faire le lien entre Adam Thims et Adam Smith, qui sont tous deux des personnages faisant partis du monde économique et sociologique. Alain Monnier, ici, a voulu faire référence à cette figure du monde philosophique et économique.
 

La fiction au service de la dénonciation

     Tout va pour le mieux dénonce le capitalisme de plusieurs façons. Tout d’abord, les champs lexicaux de l’économie (qu’elle soit politique, sociologique ou financière) et de l’argent sont omniprésents. On peut en effet voir «bénéfices» , «coûts» , «finance» , «billets» dans la plupart des chapitres. Ensuite, on peut voir que dans le chapitre 17, on parle de Paradis Fiscal et de «hedge funds», cela fait aussi partie de la dénonciation puisque les «hedge funds» sont des fonds (argent) qui cherchent des rentabilités élevées et qui utilisent les produits dérivés dans l’intérêt d’engager un volume de capitaux plus ou moins élevé. 

   Il y a également une autre façon de dénoncer le capitalisme, en effet, Benjamin ne se détache que très rarement de la pensée capitaliste de son coach (contrairement à Candide, qui, lui, se détache de Pangloss et de son optimisme). Alors même que Martin critique les idées de Thims, Benjamin reste sur sa pensée de départ et idolâtre son coach et le défend toujours.

    Dans Tout va pour le mieux, chaque personnage a sa propre identité et sa propre pensée. En effet, tous ne pensent pas comme Benjamin et Thims, ils ne pensent pas tous que le monde fonctionne grâce à l’argent. Martin, lui, a plutôt une pensée philosophique et est totalement contre les idées de Thims, il est allé jusqu’à dire que «Thims est un imbécile, un intégriste, un croyant» .

   Ensuite, les propres parents de Thims le déteste, puisqu’il a «pris» leur maison, en leur faisant croire qu’ils iraient dans un endroit merveilleux. Astrid et M.Li n’ont pas l’air de l’apprécier non plus. Bref, Adams Thims est un personnage pathétique dont très peu de personnes partage ses idées. En critiquant de cette manière, le personnage d’Adam Thims, on peut aussi y voir une dénonciation ainsi qu’une critique du capitalisme.
 

Céline C.

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Bibliographie
 

Livres

MONNIER Alain, Tout va pour le mieux, Edition Flammarion, 2012. 

VOLTAIRE, Candide ou l'optimisme, Hachette, 1761

Sites internet

 




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